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L’économie vaudoise entame sa transition depuis l’économie traditionnelle de l’Ancien Régime vers la diversification des activités économiques, dont les industries et les services.
Après le détachement du Pays de Vaud de Berne en 1798, les autorités du Canton soutiennent une politique libérale avec le développement d’une économie autonome et la liberté d’entreprendre sans favoriser un secteur en particulier. Au début du XIXe siècle, l’économie vaudoise se caractérise par son activité agricole qui occupe deux tiers des Vaudois. La période n’est pourtant pas à l’immobilisme et de nouvelles techniques agricoles permettent une augmentation de la production des denrées alimentaires.
Un recensement commercial effectué en 1832 montre qu’il existait déjà des activités industrielles et plus particulièrement autour du cuir, de la métallurgie et de l’horlogerie. Ainsi dans le Jura vaudois de nombreux ouvriers sont employés dans des ateliers d’horlogerie à Ste-Croix et dans la Vallée de Joux.A Lausanne, les activités industrielles sont représentées par une quinzaine d’entreprises de charpenterie, qui sont plutôt des ateliers de petite taille, une fabrique de drap, et la tannerie Mercier qui occupe 56 employés.
La construction connaît une progression importante avec l’augmentation de la population qui a besoin de logements. De plus, Lausanne étant devenu en 1803 le chef-lieu du Canton, des bâtiments publics et des infrastructures sont élevés pour la ville : hôpital cantonal, bâtiment du Grand Conseil ou la place de la Riponne par exemple. Les années 1830 se caractérisent aussi par des investissements dans l’éducation avec l’ouverture de l’école normale pour former des instituteurs et institutrices en 1832 et l’élargissement des domaines d’études au-delà de la théologie à l’Académie de Lausanne en 1837.
Plusieurs sources permettent d’esquisser la situation économique du canton dans les années 1830. Les Bulletins des séances du Grand Conseil dès 1829 permettent de prendre connaissance certaines décisions politiques concernant l’économie et présentent des rapports sur son fonctionnement. Ainsi nous pouvons étudier par exemple la question de l’importation et l’exportation de marchandises aux frontières du Canton jusqu’à la Constitution fédérale de 1848.
Les feuilles d’avis et journaux du Canton sont une source précieuse de contextualisation. Cela permet aux historien.ne.s de comprendre certaines pratiques ou éléments du quotidien. Ces courts morceaux pris dans leur ensemble dressent alors un portrait de l’époque.
L’Almanach pour le commerce et l’industrie, contenant les noms et la demeure des principales autorités, des banquiers, négocians, chefs d’ateliers, et en général des personnes exerçant une industrie quelconque dans le canton de Vaud de 1832. Informe des métiers existants dans le Canton de Vaud, permet de suivre la trace de quelques individus et mentionne les activités majeures de la commune concernée.
