Cette fiche présente l’intérêt des études sur la population du passé ainsi que les sources principales utilisées pour analyser les comportements des personnes en matière de démographie (natalité, mortalité, etc.). Le jeu tire de nombreuses informations des listes de la population lausannoise. En outre, une petite activité est proposée afin de familiariser les élèves avec les courbes démographiques.
Pour administrer un territoire, comme une ville, il faut connaître qui y habite, d’où viennent les habitant·e·s, quel est leur âge ou leur profession. Afin de répondre à ces questions, les villes, les Etats, ont cherché à lister les personnes présentes sur le territoire. Ces listes permettent aux historien·ne·s d’analyser la population du passé. L’histoire de la population veut ainsi comprendre combien d’enfants avaient les femmes, à quel âge on se mariait, à quel âge on mourait, avec qui on vivait. La démographie historique est la discipline qui veut répondre à ces questions. En plus de cela, l’histoire de la population, cherche à mieux comprendre la place des femmes et des minorités dans la société, l’influence de la culture sur les comportements de mariage ou de fécondité, combien de personnes vivaient ensemble, ou encore avec qui on se mariait. Ces études permettent de savoir comment vivaient nos ancêtres, à quels dangers ils étaient confrontés (maladie, guerre) et quelles étaient les conséquences sur les familles.
Pour étudier les populations du passé deux sources principales sont utilisées : les registres de paroisse, ou l’état civil, et les recensements. Les registres de paroisse sont les documents tenus par les pasteurs ou les curés dans lesquels, dès le 17e siècle surtout, étaient inscrits les baptêmes, les mariages et inhumations. Au 19e siècle, ces documents ont été perfectionnés pour faire naître l’état civil, qui intègre les mêmes éléments (naissance et baptême, mariage, décès et inhumations).
Les recensements sont des listes d’habitant·e·s, réalisées périodiquement, contenant toutes les personnes vivant dans un lieu. À Lausanne, ils étaient réalisés deux fois par année au 19e siècle et contiennent les noms des personnes vivant dans un même ménage, leur âge, leur métier, leur lieu d’origine.